Médecins dans la politique

Un medecin est plus proche de l’humanitaire qu’un prêtre ou un pasteur.

J’arrive à cette conclusion après un constat et maintes réflexions.

Chez nous en Haïti, surtout pendant ma prime jeunesse que j’ai eu à passer sous la dictature , ou d’ailleurs le président s’appelait affectueusement , Papa Doc , parce qu’il était un médecin.
Je croyais que c’était parce que son cercle de connaissance était des anciens condisciples de la faculté de Médecine, et malgré sa réputation de sanguinaire, l’ère dictatoriale l’exigeait sûrement, alors que son gouvernement au plus haut niveau était pavé de docteurs en médecine.

Sans chercher à excuser quiconque, les adversités auxquelles les chefs d’Etats doivent faire face,  plutôt que de les rendre plus altruistes les pousse à plutôt à réveiller l’animal que l’on dit sommeiller en chaque homme .

Voici la phrase déclencheur de la sauvagerie de Papa Doc :

  « Regardez ce qu’ils ont fait de moi ! »

Je connais personnellement le Docteur Ariel Henry, l’actuel premier ministre d’Haiti, non pas parce qu’il fréquentait l’hôtel que je dirigeais, je ne me souviens pas l’avoir vu une seule fois venir à l’hôtel à titre personnel comme client, sauf peut-être pour participer dans des réunions ou conférences avec les décideurs politiques, puisque tout tourne autour de la politique en Haïti et les hôtels sont les établissements les plus appropriés pour fournir les services dans le plus pur terme du mot (Servir) , une ironie pour montrer à ceux qui veulent devenir des serviteurs du peuple , (ce que c’est que le service !) Pour preuve, les accords qui sortent de ces réunions portent souvent le nom de l’hôtel en question où ces réunions ont été tenu, non pas comme une opprobre , mais , comme une  marque de respect je dirais.

Dr. Henry et moi avions une amie en commun et il était venu la voir chez moi une ou deux fois, pour tuer le temps au lieu d’aller dans un bar . C’est un homme avenant et prestigieux je dirais , pour répéter après le docteur Frantz Large, un autre ami à moi , et de l’hôtel Villa Créole , étant l’ami de la propriétaire ou l’on avait même des  jeudi littéraires qu’on faisait à quatre dont le docteur Large était l’animateur principale pour son érudition hors pair.

Je me suis toujours posé cette question : Pourquoi les médecins aimaient tellement la politique , qu’est-ce qu’ils viennent foutre dans cette galère ?

Eh bien , j’ai trouvé la réponse pour vous chers amis.

Un docteur en médecine connaît l’homme sur ses angles les plus intimes et les plus sensibles. Pour avoir étudié l’homme physiquement et psychiquement , non seulement théoriquement , mais pratiquement , et ceci, dans le but de lui venir en aide afin qu’il puisse continuer à assumer son destin jusqu’au terme de sa vie .

Quel noble métier.

D’après moi, cette velléité de faire de la politique est la conséquence normale pour ne pas dire un défaut que tous ceux qui,  après avoir côtoyé l’homme dans sa façon la plus vulnérable veulent prévenir plutôt que guérir.

Ayant compris que la politique est celle qui offre cette possibilité, sans savoir que c’est l’hypocrisie, la corruption muée par le pouvoir , et qu’il n’y a rien de noble à en tirer, ils s’y embarquent quand même, quitte à perdre leur réputation . Comme récompense, puisqu’ils sont des gens instruits, ils s’en sortent souvent avec une belle part du gâteau ou on les retrouve bien pourvu . Les docteurs politiciens de mon temps étaient pour la plupart devenus des propriétaires de grands établissements hôteliers 🏨, ceci, par déformation professionnelle. Du grand H blanc sur fond vert de hôpital , ils passent maintenant au H rouge sur fond blanc, sans savoir que la gestion hôtelière est plus complexe que la gestion d’une clinique médicale ou d’un hôpital.

(Chez le médecin on est des patients, et des (mendiants) car en quête de quelque chose qu’on est sur le point de perdre : (Sa santé) alors que chez l’hôtelier, on est des clients qui attendent d’être traités comme des rois.)

Est-ce pourquoi les médecins Hôteliers finissent tous par faire faillite , tandis que les vrais hôteliers continuent à gérer tant bien que mal leurs établissements , dès fois cinquantenaire , avec peine , à cause les aléas politique, encore la politique 😫!

La raison :

Hôtels et hôpitaux riment bien , et ils font plus ou moins la même chose, l’un fait de l’hospitalité et l’autre de l’hospitalisation.

De ces deux qui est le plus compliqué vous me demanderez ?

Pour avoir étudier et expérimenté l’hôtellerie toute ma vie et dans tous ses angles, je vous répondrai:  L’hôtellerie . Ah ha ! Mais comment ça ?

Voyez-vous, le monde est un grand établissement ou toutes âmes qui y vive sont des malades. Malades, parce qu’elles ont laissé leur vraie demeure. Étant toutes exilées dans un monde hostile, elles sont toujours à la recherche d’un bonheur perdu. C’est comme un enfant qui aurait laissé tomber une pièce  de monnaie de sa poche chez lui, il l’a bien entendu se rouler dans la maison , mais il continue à la chercher dans la rue.

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5 commentaires

  1. Grâce à ce tour d’horizon dans le véhicule de ton verbe cultivé, j’ai découvert comment les médecins se laissent attirés sur la scène politique. Le genre humain étant leur domaine d’étude dans toutes ses parties, ils ont dû penser malgré eux qu’ils pourraient être d’une certaine utilité pour relever les défis relatifs à l’instabilité sous toutes ses formes. Mais quand ils parviennent au timon des affaires et réalisent que la réalité est bien plus complexe et demande bien plus pour être changée, ils finissent souvent par se résigner de s’y adapter pour tenter de sauver la face. C’est ainsi qu’avec les fortunes réalisées, ils investissent fort souvent dans des champs d’investissements qu’ils ne maîtrisent pas. Voilà une suite d’expériences entreprises comme des apprentis sorciers déboussolés, après l’abandon d’une profession dorée et utile en temps réel à l’humanité. Toutefois, il a été énoncé quelque part, qu’il vaut mieux échouer que de ne jamais essayer. Mais pas dans tous les domaines et surtout pas dans celui en rapport avec la politique et dans lequel chaque erreur peut signifier un pas vers la disparition de tout un peuple. En ce sens, je dirais plutôt que l’appât du gain empaqueté dans l’enveloppe du pouvoir est implicitement ce qui attire les médecins et tant d’autres professionnels vers les arènes infernales du pouvoir politique. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme selon François Rablais. Chaque être humain arrive dans ce monde avec ses affinités. Et il appartient à la société de les canaliser comme il faut pour avoir l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Cela aidera à éliminer les défauts et, l’unité dont nous avons grand besoin pour vivre en communauté bien administrées se réalisera peu à peu. C’est alors que le moment pour travailler le grand éveil de l’humanité arrivera et le renouvellement de toutes choses se fera à chaque bon pas dans la bonne direction du respect des droits et des devoirs sans déboires. Merci mon ami pour ta contribution dans le bon et beau travail de rééducation des autres.

  2. Quelle magistrale contribution qui apporte plus de verve dans le développement du sujet .
    Tu n’as cependant pas piper mot en ce qui a trait au côté spirituel que j’avais voulu associé avec le côté humanisme extérieur de ce noble métier qu’est la médecine.

    A moi de te remercier cher ami.

  3. J’ai brossé le côté spirituel dans la partie où je mentionne quand le vrai travail d’éveil de l’humanité pourra enfin commencer. Les symboles métaphoriques évoqués de manière bien agencés transporte le lecteur dans un autre univers de manière inattendue. C’est comme faire du cop à l’âne sans descendre le dos de l’âne ni perdre de vue le coq dans le file du développement du sujet. Félicitations mon cher ami, tu as le don de desservir tes hôtes tant implicitement qu’explicitement

  4. J’ai lu ton texte il y a 2 ou 3 jours. Entre maintes autres reflexions, j’ai pensé à combien d’entre nous ont embrassé la profession non par vocation mais pour un visa vers la politique. Au moment opportun, ils échangent la blouse blanche pour montrer le transfuge qui était aux aguêts sous leur peau.
    Arthur Schopenhauer généralise à peu près en ces mots:’Ce n’est pas pour le bien des autres que l’homme cherche la politique
    mais pour les honneurs et privilèges qu’il y trouve’.
    *Primo non nocere* surtout ne pas nuire, dit la première règle du Serment d’Hypocrate.
    La politique nuit. Le médecin par vocation l’évite. Si elle est trop contagieuse et s’impose comme pathologie sociale aigüe ou endémique, voire pandémique, le médecin se doit d’en chercher cause et remède. Beaucoup de collègues voient et dénoncent les méfaits et effets secondaires. Konbit Bare dévoile (anglais uncover) le concept de POUVOIR comme la cause ou l’agent pathogène à éradiquer, non à modifier ou à atténuer.

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